Quand l' âge, à me fondre en débris,
Vous-même aura glacée Qui n'avez su de ma pensée
Me sacrer les abris ;
Qui, du saut des boucs profanée,
Pareille sécherez
À l' herbe dont tous les attraits,
C' est une matinée ;
Quand vous direz : " où est celui
De qui j' étais aimée ? "
Embrasserez-vous la fumée
D' un nom qui passe et luit ?
Translation
When age, that crumbles me to pieces,
You will have turned to ice
Who had not thought to recognize
The sanctuary of my thesis;
Profaned by mincing goats, you too
Will shrivel swiftly as
The splendour in the grass
That won’t outstay the dew.
When you ask: "in what place seems
He who loved me most?",
Will you then embrace the ghost
Of a name that passes and gleams?
Notes:
This was first published in Burdigala 1913 under the title “Quand vous serez bien vieille” - cf Ronsard 5th ode to Hélène de Surgères:
Quand vous serez bien
vieille, au soir, à la chandelle,
Assise aupres du feu, devidant et filant,
Direz, chantant mes vers, en vous esmerveillant :
Ronsard me celebroit du temps que j'estois belle.
Lors, vous n'aurez servante oyant telle nouvelle,
Desja sous le labeur à demy sommeillant,
Qui au bruit de mon nom ne s'aille resveillant,
Benissant vostre nom de louange immortelle.
Je seray sous la terre et fantaume sans os :
Par les ombres myrteux je prendray mon repos :
Vous serez au fouyer une vieille accroupie,
Regrettant mon amour et vostre fier desdain.
Vivez, si m'en croyez, n'attendez à demain :
Cueillez dés aujourd'huy les roses de la vie.
Assise aupres du feu, devidant et filant,
Direz, chantant mes vers, en vous esmerveillant :
Ronsard me celebroit du temps que j'estois belle.
Lors, vous n'aurez servante oyant telle nouvelle,
Desja sous le labeur à demy sommeillant,
Qui au bruit de mon nom ne s'aille resveillant,
Benissant vostre nom de louange immortelle.
Je seray sous la terre et fantaume sans os :
Par les ombres myrteux je prendray mon repos :
Vous serez au fouyer une vieille accroupie,
Regrettant mon amour et vostre fier desdain.
Vivez, si m'en croyez, n'attendez à demain :
Cueillez dés aujourd'huy les roses de la vie.
And of course one cannot omit W.B. Yeats:
When you are old and grey and full of
sleep,
And nodding by the fire, take down this
book,
And slowly read, and dream of the soft look
Your eyes had once, and of their shadows
deep;
How many loved your moments of glad grace,
And loved your beauty with love false or
true,
But one man loved the pilgrim soul in you,
And loved the sorrows of your changing
face;
And bending down beside the glowing bars,
Murmur, a little sadly, how Love fled
And paced upon the mountains overhead
And hid his face amid a crowd of stars.
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