Wednesday, February 4, 2015

Contrerime XXX

This contrerime first appeared in Les Marges in 1912 under the title La Cigale.

Contrerime XXX

Quand nous fûmes hors des chemins
     Où la poussière est rose,
Aline, qui riait sans cause
     En me touchant les mains ; -

L' écho du bois riait. La terre
     Sonna creux au talon.
Aline se tut : le vallon
     Était plein de mystère...

Mais toi, sans lymphe ni sommeil,
     Cigale en haut posée,
Tu jetais, ivre de rosée,
     Ton cri triste et vermeil.


Translation

With the roads left behind
     Where the dust is rose,
Aline laughed without cause
     As our hands intertwined.
     
 The woods echoed. The ground
     Rang with a hollow sound.
Aline hushed; the valley
     Was full of mystery…

Careless of sloth and rest,  
     Cicada perched on high,
Tipsy with dew, you test
     Your sad and strident cry.


Note:
In this poem each verse in the translation has a different rhyme scheme. (ABBA; AABB; ABAB) Inelegant, but unavoidable!

Lymph
According to Hippocrates' theory of humours, a lymphatic (or phlegmatic) temperament is cold, and associated with winter.
I translate lymphatique as lethargic, or sluggish. In the comic novel Clochemerle by Gabriel Chevalier, the term appears thus:
« il y avait dans ce grand corps trop le lymphe et pas assez d’esprit » p 165
« C’est une lymphatique, une inerte » p. 214

Vermeil
The online French dictionary ATILF (Analyse et traitment informatique de la langue Française) gives the following definition of vermeil in the above context: 

a) Rire, sourire vermeil. Rire, sourire éclatant, radieux. Chacun de son côté, malice ou maladresse, M'applique son sabot sur mon plus frêle orteil, Sans cesser de me rire un gros rire vermeil (SAINTE-BEUVELivre d'am., 1843, p. 139). Je coulais doucement ma jeunesse éternelle; Les sourires vermeils sur mes lèvres flottaient(LECONTE DE LISLEPoèmes ant., 1852, p. 19).
b) [En parlant d'un bruit, d'un son] Éclatant, cristallin, vif. Se peut-il que j'évoque avec des cris vermeils Autant que des arbouses, La splendeur des matins, la chaleur des soleils, La gaîté des pelouses? (NOAILLESÉblouiss., 1907, p. 27). Et je dis que  n'est-ce pas, Soleil? Le seul devoir d'un coq est d'être un cri vermeil!(ROSTANDChantecler, 1910, III, 4, p. 169).

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