Sunday, November 15, 2015

Contrerime XLI

- "Bayonne ! Un pas sous les arceaux,
    Que faut-il davantage
Pour y mettre son héritage
    Ou son coeur en morceaux ?

Où sont-ils, tout remplis d' alarmes,
    Vos yeux dans la noirceur,
Et votre insupportable soeur,
    Hélas ; et puis vos larmes ? "

Tel s' enivrait, à son phébus,
    D' un chocolat d' Espagne,
Chez Guillot, le feutre en campagne,
    Monsieur Bordaguibus.


Translation

“Bayonne! Just to stand in the arcades,
    What more is necessary
To comprehend his legacy,
    Or his heart in shreds?

Where are they, wide with fear,
    Your eyes in the pitch,
And that unspeakable bitch
    Your sister
; and then your tears?” 

And Bordaguibus’ pompous flattery,
    And his posh city hat,
Getting tipsy on Spanish chocolate.
   in Guillot’s chocolaterie.


Notes:
Guillot was a famous chocolatier at Bayonne, famous for his cinnamon-flavoured product.
Bordaguibus may be based on a pharmacist at Salies-de-Béarn called in reality Stanislas Bordaguibel. He was born in 1847 and died in 1957 at the grand age of 90. However, Toulet may just have borrowed his name, and his characteristics may well belong to another. Peter Cogman notes the following:-
Un collectionneur  qui connut H. Martineau a dit  que l’inspirateur était le pére de Jean Borotra. Jean Robert Borotra est un joueur de tennis et homme politique français, né le 13 août 1898 à Biarritz de Henri Borotra et de Revet Julienne Margueritte Laurence Suzanne, décédé le 17 juillet 1994 à Arbonne. Surnommé le Basque bondissant, il y mit en œuvre une technique particulière, jouant alternativement de la main droite ou de la main gauche selon le côté où il recevait la ball (Adolescent, il pratiquait la pelote basque) Il était l'un des « Quatre Mousquetaires » qui s'illustrèrent notamment avec l'équipe de France en Coupe Davis dans les années 1920 et 1930.
Diseur de phébus. Écrivain ou orateur au langage obscur et alambiqué. C'est un esprit des plus confus, alambiqué, ce que nos pères appelaient un diseur de phébus et qui rend encore plus déplaisantes, par sa façon de les énoncer, les choses qu'il dit (PROUST, Jeunes filles en fleurs,)

le feutre en campagne : le chapeau de feutre cherchant à faire des conquetes.

Contrerime XL

L'immortelle, et l'oeillet de mer
    Qui pousse dans le sable,
La pervenche trop périssable,
    Ou ce fenouil amer

Qui craquait sous la dent des chèvres
    Ne vous en souvient-il,
Ni de la brise au sel subtil
    Qui nous brûlait aux lèvres ?



Translation

The sea-pink and the immortelle
    Pushing through the shingle,
The delicate periwinkle,
    Or this bitter fennel

That the goats' teeth nips -
    Remember these?
And the subtle salt breeze
    That burned our lips?


Notes:
Urruty tries to claim this one for Mauritius (Well, check the botany – and anyway Toulet published it in “Comme une fantaisie” under the title “Le Pays basque”) 
ARANJO p. 167: Tel poème littoral, et son immortelle littorale et son œillet de mer, nous ne devrons plus savoir qu’il était d’abord, par son titre initial, emprunté au Pays basque ; ce bouquet littoral n’en demeure que plus littoral, et cet œillet de mer, que plus marin, n’étant plus de cette mer plutot que de cette autre ……