Monday, April 18, 2016

Contrerime LVI

Au détour de la rue étroite
     S' ouvre l' ombre et la cour
Ou Diane en plâtre, et qui court
     N' a que la jambe droite.

Là-bas sur sa flûte de Pan,
     Un Ossalois nous lance
Ces airs aigus comme une lance
     Qui percent le tympan,

Ô Faustine, et je vois se tendre
     L' arc pur de ton sourcil ;
Telle une autre Diane, si
     Le trait n' était si tendre.




Translation

Just off the narrow lane
     Is the shady cloister
Where a plaster Diana, poised,
     Her one leg trains.

Close at hand on his flute
     Airs sharp as a spear
That rinse and wring the ear
     Hear an Ossalois toot,

Faustine, as I see defined
     The pure arc of your brow;
Another Diane, were the bow’s
     Barb not so kind.


Notes
Ossalois: Inhabitant of the valley of Ossau.
"plaster Diana": Toulet's whimsical memory of a statue that stood in the courtyard of the Dominicans, rue de Tran, Pau. In his  Journal et voyages,  Toulet appears to describe a statue still intact : "Je suivais cette étroite rue tout de guingois, qui porte le nom d'un jurisconsulte oublié.....C’est là  que jadis j’avais appris à lire chez les sœurs Dominicaines, dans une grande maison…dont l’abord herbeux est encore orné, comme aux jours de mon enfance, d’une Diane aux jambes nobles et nues. C’est près de là que Faustine avait élu sa nouvelle demeure."
Francis Jammes described this statue as "la plus longue, la plus gracieuse que je connaisse."

Henri Martieau wryly comments *:  "Tandis que Toulet assure, par un caprice singulier, à moins que ce ne soit celui de la rime, qu’il lui reste pour courir sa seule jambe droite."


P.J. Cogman suggests that it is perhaps a tradition in litterature that in poems of nostalgia statues are broken. Cf. Verlaine «"Après trois ans" (Poèmes saturniens) : "La Velléda, / Dont le plâtre s’écaille" ; Jammes, "Élégie seconde" (Le Deuil des primevères), la Vierge "aux deux mains brisées", et dans l’Élégie quatrième, "Du parc gazonné, au froid soleil mort d’Octobre, / une Diane cassée montait comme un jet d’eau".

*La Famille, l’Enfance, Les Collèges de P.-J. Toulet. Le Divan, 1957