Boulogne, où nous nous querellâmes
Aux pleurs d' un soir trop chaud
Dans la boue ; et toi, le pied haut,
Foulant aussi nos âmes.
La nuit fut ; ni, rentrés chez moi,
Tes fureurs plus de mise.
Ah ! De te voir nue en chemise,
Quel devint mon émoi !
On était seuls (du moins j' espère) ;
Mais tu parlais tout bas.
Ainsi l' amour naît des combats :
Le dieu Mars est son père.
Tu foulais à ton talon haut,
Et la boue, et nos âmes.
Published in La Grande Revue under the
title “La Guerre et la Paix”
Translation
in the rain one hot muddy night
in Boulogne, and you in your high
heels trampled our souls as well?
The night was over; not that, at my place
was your temper erased.
You were practically in your pelt -
how do you think I felt?
We were (or so one hopes) alone;
though you spoke in an undertone.
Thus love gives birth to wars:
its father Mars.
Commentaire - merci à Catherine Saunier
L'auteur évoque le force de la femme amoureuse, qui s'emporte, se met en colère, est capable de mettre un homme "K.O.", puis qui par sa seule nudité et ses charmes parvient en un instant à l'amadouer à nouveau, à le mettre à ses pieds. On peut voir là aussi une description de la passion amoureuse, destructrice, des sentiments violents, qui oscille (passe) de la guerre/haine à la paix/amour.
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